UFR 04 -

Les enseignants réunis le mardi 16 décembre 2008 :

1 Apportent leur soutien à l’APPEL DU 12 DECEMBRE 2008 des enseignants-chercheurs de l’université de Paris 1 et ils approuvent les modalités d’action envisagées. Ils rappellent qu’ils ont pris position contre les projets de décret sur le statut des enseignants-chercheurs et de réforme des concours de recrutement des enseignants en date du 13 novembre 2008. Ils constatent, qu’à ce jour, ils ne sont pas entendus et ils réclament à nouveau :

- le retrait du projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs ;
- la suspension des projets de mastérisation des métiers de l’enseignement.

2 Affirment qu’ils sont favorables à l’adaptation des conditions de l’exercice de l’enseignement et de la recherche aux mutations et aux évolutions de la société ainsi qu’au principe de l’évaluation de leurs missions mais ils considèrent que l’état actuel des textes va à l’encontre d’un bon nombre de valeurs qui fondent un service public de qualité. Ils s’insurgent contre :

- la mise en œuvre d’une inégalité de traitement des enseignants-chercheurs dans l’enseignement supérieur conduisant, à terme, à la déréglementation de leurs statuts ;
- la mise en concurrence des activités d’enseignement et de recherche par le biais d’une modulation imposée des services selon des critères « de qualité » non clarifiés ;
- l’individualisation des services adossée à la dévaluation des activités d’enseignement, considérées comme une contre partie négative, sans lien avec la recherche ;
- l’absence de prise en compte de l’accroissement constant des charges pédagogiques et administratives dans les services des enseignants-chercheurs ;
- l’instauration d’un dispositif d’évaluation et de gestion des carrières livré à des pouvoirs locaux renforcés, sans garantie d’indépendance faisant consensus.

3 Dénoncent :

- le démantèlement en marche du système éducatif de la maternelle à l’université et les attaques répétées contre l’enseignement obligatoire des arts plastiques ;
- l’introduction des pratiques de l’économie de marché les plus en contradiction avec les valeurs de la fonction publique d’Etat ;
- les méthodes de réforme engagées dans la plus grande précipitation, dans un climat davantage préoccupé de déconstruction que de fondation et hostile au dialogue.

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